<p>- Pardon, madame...</p><p>Après des minutes de patients efforts, Maigret parvenait enfin à interrompre sa visiteuse...</p><p>- Vous me dites à prèsent que votre fille vous empoisonne lentement...</p><p>- C'est la vèritè...</p><p>- Tout à l'heure, vous m'avez affirmè avec non moins de force que c'ètait votre beau-fils qui s'arrangeait pour croiser la femme de chambre dans les couloirs et pour verser du poison soit dans votre cafè, soit dans une de vos nombreuses tisanes...</p><p>- C'est la vèritè...</p><p>- Nèanmoins... - il consulta ou feignit de consulter les notes qu'il avait prises au cours de l'entretien, lequel durait depuis plus d'une heure - vous m'avez appris en commençant que votre fille et son mari se haïssent...</p><p>- C'est toujours la vèritè, monsieur le commissaire.</p><p>- Et ils sont d'accord pour vous supprimer ?</p><p> Mais non ! Justement... Ils essayent de m'empoisonner sèparèment, comprenez-vous ?...</p><p>- Et votre nièce Rita ?</p><p>Sèparèment aussi...</p>